Les mots surlignés font l'objet d'une note
1moys et si leussiés envoyé comme vous pourrés fayre quant
3me vouldrés escrire à monsieur d’Ourches ou de La Tivelière
4Ils me feront tenir voz lettres et mes responces bien seure-
5ment à vous. Jay veu que par ladvis de messieurs du Puy
6Saint Martin et de Chabrillan, vous avés mis XII hommes
7donner huit sous le jour. Je vous promés que cest trop
9la place où je pence que la plus part dicele est ors
12font ceste despence, il est reysonnable que les qua-
14rante catholiques servent pour leur tant et ceulx
15des quelz on ne peult tyrer service qu’ilz payent le
16jour quilz seront de garde, quest comme jay commandé
17quon fasse par tous les autres lieux de ce gouverne-
18ment ; quant à ce que dites que vous doubtés plus de
19la vile pour estre pleyne de mechantz huguenotz,
20je mence vous avoyr escrit quon les désarmat
21et affin que vous le puissiiés fayre plys aysément,
22je vous envoye une lettre que jescris à monsieur de Chastelar
23que vous verrés et vous en servirés si bon vous semble,
24car non seulement jentens quon les desarme, mays
25quon mette en seure prison ceulx quon remarquera
26pour factieux. Si Le Picard est au bout de son terme,
27il pourra estre le septiesme dont fauldra que son
28quon fesoyt pour les six licenciés, car vous scavés
30et de lentretenir sus ce que je prens sus Granne
32vous scavés si jen ay encores touché ung liard.
33Vous ne me mandés rien si avés receu quelque
34argent que le tresorier Lionne a baillé au cappitaine
35Briansson votre frère. Je vous prirè, quant vous commanderés
36quelque chose si on vous somme de monstrer votre povoyr, faytes
37metre le demandeur de la sommation dans un fons de fosse
38comme aussy vous ferés de ses braveurs de parole si vous les avés
39car, de croyre chascung en cela vous scavés que cest. Je ne
40scay pour quoy La Roche ne se retire, car il voyt assés quon
41ne demande rien à ceulx qui vivent en leur mayson, observant
42la declaration et ordonnance de sa magesté ; quant à vous descharger
43de despence, je nentens poynt que vous en fassiés aucune si
44cest pour le lard et la pouldre que vous y avés mis. Je vous
45prie len retirer, car le ne puis entendre à qui telle mu-
46[v°] se doyt norrir et tenir munitionnaire. Si vous y alés tous les
48jours, je nentens pas pourtant que vous entriés en despence
49et si vous y despendés, je le veulx suporter ; et sans bien grande
50occasion ne debvés estre si mauvays, mais que de leysser ma
51demoysele de Briansson pour aller coucher en ceste vieille
52chambre si non que ce fut la visitation de loncle. Si vous aviés
53veu les six arquebusiers et le porteur de perche, je le croyrey,
54mays vous conoyssés le soldat ; ce fut neantmoings bien fayre
55douzeyne darquebusiers aux centineles de la ville, je ne puis juger
58par ce que nen escrivés si de la vile on les tyroyt aux sentine-
59les du chasteau ou bien si on les tyroyt de ors la vile aux
60centineles de la vile, car
61ce seroyt à dire que la vile se
62garde, par quoy je vous prie
63me le faire entendre
64à votre commodité. Au
65reste, je desireroys bien
66scavoyr où se font leurs aprestz. Monsieur d’Ourches ne ma encore
67rien mandé des langaiges que Roysses luy a tenus ; et meussiés
68fayct plésyr de men advertir. Je ne scay si S[a]ou est plus près de
69Die que du Crest. Je vous prie en advertir
70messieurs du Puy Saint Martin ou Monleheu,
71lequel nest pas si jeune quil ne praigne bien
72garde à luy ; et le catholique qui vous a donné tel advis en
73debvoyt autant fayre audit Monleheu. Je pence avoyr respondu
74à tous les poyntz de votre lettre, vous priant me fayre part de
75voz nouvelles par les susdits moyens le plus souvent que vous
76pourrés ; et en cest endroyt, je me recommande à votre bonne
77grace daussi bon cueur que je prie Dieu
78monsieur de Briansson